Criminologue ? Quel rapport avec Henry Visart ? Si on y pense bien, c’est une formation qui fait appel à de nombreuses disciplines, allant de la psychologie au droit, en passant par la sociologie ou l’économie. Et ce caractère interdisciplinaire est précisément ce qui constitue l’ADN d’Henry Visart, Operational Director d’IPM Advertising.
Mais commençons par les débuts. Après ses études de crimino, le jeune Henry fait ses premières armes au sein d’une société d’assurances, avant de croiser la route du groupe IPM en 1992. À l’époque, la régie était externalisée sous l’enseigne « RGP », la Régie Générale de Publicité. Henry Visart y apprend tous les métiers : commercial de terrain en charge de la publicité régionale, des dossiers spéciaux, de l’immobilier et de la communication financière, gestion d’équipe… Ce parcours lui permet de connaître le « print » de fond en comble.
Merci le « gourou digital »
En 2015, IPM décide d’internaliser la publicité. Henry prend la responsabilité du nouveau département, baptisé IPM Ad Operations. Celui-ci est chargé de gérer toutes les formes de communication publicitaires ainsi que de développer les ventes directes off et on line.
Issu de la presse papier, Henry Visart peut heureusement compter sur Raphaël Stuyck pour faire son apprentissage dans le digital : « je considère Raphaël comme mon gourou ! C’est lui la cheville ouvrière des solutions publicitaires digitales, il nous a permis d’embrayer très rapidement dans la transformation. »
En 2018, Henry Visart prend les rênes d’IPM Advertising qui regroupe toutes les entités commerciales BtoB du groupe IPM, un « pool » d’une soixantaine de personnes. « L’avantage de ce regroupement est l’agilité, car on peut mettre bout à bout tous les tuyaux pour pouvoir réagir vite et efficacement », note-t-il.
Henry Visart apprécie particulièrement le côté diversifié de sa fonction actuelle : « cela suppose énormément de coordination, entre le print, le digital, les rédactions, la régie locale, le national, l’animation des équipes commerciales … C’est un job très prenant qui nécessite d’être constamment sur le pont. »
La transformation numérique, entrée dans nos gènes
Récemment, les journées (et quelques fois les nuits) d’Henry Visart ont été fortement occupées par la mise en œuvre du nouveau site web de Logic-Immo.be, sorti fin mai. Début 2021, il a fallu aussi réussir l’intégration des « petits nouveaux » du groupe, à savoir L’Avenir, Moustique et Télé Pocket. « L’intégration est une réussite, elle a été bien prise en main par les équipes, c’est une réelle satisfaction », se réjouit-il.
Ceci tout en pointant l’esprit d’équipe qui règne dans « sa » maison. « Dans la pub, tout est mesurable, surtout avec le digital. Par contre, l’esprit d’équipe n’est pas mesurable, mais je salue le respect et la volonté de travailler ensemble qui imprègne tout le département com. C’est enthousiasmant ! »
Un autre motif de fierté ? « La polyvalence de nos commerciaux ! On a beaucoup parlé de transformation numérique dans les entreprises ces dernières années, mais souvent ce ne sont que des mots. Chez nous, c’est vraiment entré dans nos gènes. Il n’y a plus une offre qui sort d’ici sans être cross média. Ce n’était pas évident au départ pour beaucoup de nos collaborateurs, issus de la presse papier, mais tous y sont arrivés. La transversalité – tous les médias, tous les supports – n’est pas un concept abstrait. »
Métier complexe
Parmi les solutions de communication qui ont explosé ces deux dernières années : les « partner contents », à savoir des articles publireportages publiés sur les sites premium du groupe. « Nous avons de très bons résultats avec ces formats. Nous restons vigilants avec les annonceurs pour que les contenus soient intéressants, accessibles et amusants. Nous ne voulons pas des articles qui disent aux gens d’acheter telle voiture, car elle est grande et belle. Nous conseillerons alors une accroche du style : pourquoi rouler en 4×4 en 2021 ? Notre rôle de conseil s’impose de plus en plus, d’où notre positionnement comme une ‘Média Factory’. »
Et quel est le regard de cet observateur avisé sur le futur de la presse ? « Tous les médias sont confrontés au même problème de financement. Nous nous appuyons sur deux piliers : les internautes prêts à payer pour recevoir de l’information de qualité, et les annonceurs. Mais il faut savoir que 85% du marché publicitaire est capté par Google et Facebook, ce qui met les médias sous pression. Le télétravail et l’internationalisation ne sont pas de bons alliés pour un petit pays comme la Belgique, qui n’est plus très stratégique dans les priorités de communication. Mais en même temps, on l’a vu avec le Covid, une large frange de la population est en attente d’une information sérieuse et recoupée… Notre métier est compliqué ! »
Où croiser Henry quand il n’est pas en train de discuter « stratégie digitale » ? Difficile de rencontrer cet homme qui se dit très casanier et jamais aussi heureux que le week-end, quand il prend quelques heures pour lire et relire tous les titres du groupe (et les autres…), assis dans son jardin de la campagne brabançonne…
Merci à toi et bonne continuation chez IPM Advertising !
